La plante du mois : Euphorbia atropurpurea

La plante du mois : Euphorbia atropurpurea

Le 23 janvier 2018

En ce premier mois de l’année, votre tour du monde au Domaine du Rayol débute avec le tout premier paysage, celui des Canaries, où vous pourrez voir des plantes originaires des îles Canaries. Quelques-unes y sont en ce moment en fleur, comme l’Euphorbia atropurpurea, qui sera notre plante du mois. Ce végétal assez élégant est plus précisément originaire de Tenerife.

L’Euphorbia atropurpurea à Tenerife, son lieu d'origine

L’Euphorbia atropurpurea à Tenerife, son lieu d’origine

Cette Euphorbe a une floraison hivernale, qui est une adaptation de reproduction afin d’échapper à la sécheresse ! Elle fait sa floraison au sommet du végétal, sous forme d’inflorescences organisées en cyme, ressemblant à un parapluie. Son espèce atropurpurea spécifie la couleur rouge de ses fleurs, discrètes et délicates, qui attirent le regard grâce à cette couleur et cette forme atypique ! Quant au feuillage, elle va le perdre en été puis, dès les premières pluies, elles referont leur apparition. A l’extrémité des branches succulentes, on peut voir une jolie rosette de feuilles aux couleurs vert bleutées.

L’Euphorbia atropurpurea est très jolie et utilisée à but ornemental mais n’est pas du tout comestible, au contraire ! Toutes les plantes de la famille des Euphorbiaceae sont toxiques en raison de la présence de latex dans l’ensemble du végétal. Cette substance blanche et laiteuse est irritante. Ne surtout pas en appliquer sur les yeux ou en manger ! Même les animaux en ont fait l’apprentissage ! Par exemple, bien qu’elles soient présentes à Tenerife dans les enclos des chèvres, ces plantes ne sont pas mangées par ces dernières.


Le Domaine du Rayol possède les trois types d’Euphorbes qui existent !

L’Euphorbia atropurpurea dans le jardin des Canaries du Domaine du Rayol

L’Euphorbia atropurpurea dans le jardin des Canaries du Domaine du Rayol

Parmi les annuelles, citons l’Euphorbia maculata, indigène poussant spontanément au Jardin. On ne lui prête pas souvent attention, elle se fait discrète à cause de sa petite taille et de ses fleurs blanches ne mesurant que quelques millimètres.

Il y a ensuite les arborescentes, comme l’Euphorbia dendroides, qui va faire des ramifications comme celles d’un arbuste Elle est aussi indigène du bord de mer. Ce même type est comme un reliquat des climats du tertiaire. Toute la Méditerranée avait auparavant ces Euphorbes arborescentes.
Le troisième type est le plus surprenant ! Ce sont les cactiformes, que vous pourrez observer dans le paysage des Canaries, comme l’Euphorbia canariensis ! Elles vont faire des cierges aux extrémités piquantes appelées « épines », une adaptation aux milieux arides.

D’ailleurs, comment différencier les « aiguillons » des « épines » ?
Les épines sont des organes transformés de la plante, tels que les racines, les tiges ou les feuilles. Lorsque l’épine est retirée, cela blesse la plante et laisse une trace de déchirure sur le végétal. L’aiguillon est une excroissance de la plante et ne laisse aucune déchirure si on l’enlève de son support. Un bel exemple épatant : le rosier, qui n’a donc pas d’épines mais bien des aiguillons !

Zoom sur les épines de l’Euphorbia canariensis

Zoom sur les épines de l’Euphorbia canariensis

L’Euphorbia canariensis, à ne pas confondre avec un cactus !

L’Euphorbia canariensis, à ne pas confondre avec un cactus !

 

 

 

 

 

 

 

Nos Euphorbes cactiformes sont pour cette raison souvent confondues avec des cactus… Comment les différencier ? Il y a des observations très simples à faire, mises à part leurs floraisons très différentes : les épines sont plus nombreuses sur les cactus. On peut aussi vérifier qu’une plante fait partie de la famille des Euphorbiaceae par la présence du fameux latex circulant dans le végétal, ce qui n’est pas conseillé bien sûr !
Cela arrive souvent de confondre des plantes avec d’autres. La nature est mystérieuse et nous joue parfois des tours !

Les jardiniers du Domaine du Rayol