En ce moment au Jardin : la biodiversité se cache dans les herbes folles

En ce moment au Jardin : la biodiversité se cache dans les herbes folles

Le 28 mai 2018

La nature nous offre en cette saison une palette de couleurs et de formes avec laquelle nous prenons beaucoup de plaisir à composer. C’est le moment idéal pour pratiquer « le jardin en mouvement ». Favorisées par un printemps pluvieux et doux, les « herbes folles » envahissent les parcelles et les espaces ouverts comme l’Ancien verger. Il n’y a pas de mauvaises herbes, bien au contraire… Les grandes tâches jaune d’or des chrysanthèmes des moissons, mauves des chardons et liserons, virant au bleu des vipérines, ponctuées du rouge des coquelicots et d’autres, ravissent notre regard et nos sens en accompagnant magnifiquement nos paysages invités.

On parle beaucoup ces temps-ci du déclin de la biodiversité. Si quelques espèces de rapaces ou de mammifères on vu leur nombre augmenter grâce à des mesures de protection ou des espaces forestiers en progression, en revanche, il y a moins d’insectes collés à nos pare-brises et les hirondelles se raréfient sous nos toits… Ces herbes sauvageonnes, hôtes de nombreux insectes, parfois spécialisés, comme la très jolie Osmie du coquelicot, petite abeille sauvage, font partie de tout un écosystème dont nous avons à cœur de prendre soin, tout en jouant avec les floraisons colorées.

 


Insectes et oiseaux nombreux au Jardin

 

Fin avril, l’équipe des jardiniers a participé à une journée de formation avec François Lasserre, entomologiste auteur de nombreux ouvrages sur la protection de la nature, afin d’approcher de plus près ce « peuple de l’herbe » et d’apprendre à communiquer à leur sujet avec le public. Puis, des membres de LPO PACA (Ligue pour la Protection des Oiseaux), dont un ornithologue, sont venus faire un recensement au Domaine. Ils ont constaté une population avicole dense et variée. Le jardin est une mosaïque d’espaces, ouverts ou fermés, paysagers ou sauvages. De la plus petite mousse aux plus grands arbres, tous les étages peuvent êtres habités.

Les fleurs exotiques, elles aussi, attirent bon nombre d’insectes. Les plantes australiennes ne sont pas en reste. Les callistemons, qui ont une floraison très abondante, commencent à tapisser le sol de leurs étamines rouges. Et on aperçoit déjà les pompons blanc rose des melaleucas. Toutes sont visitées frénétiquement par toutes sortes d’abeilles. Au jardin du Chili, les Puya chilensis se sont fanés. Mais vont bientôt s’ouvrir les puyas bleus : berteroniana et alpestris. Quant aux Convolvulus floridus des Canaries, ils offrent aux butineurs des cascades de fleurs immaculées…

      

Callistemon sp.                                                                          Melaleuca armilaris


Nouveaux aménagements autour du Rayollet

 

Dans la zone technique, la serre continue de « pousser ». On en voit déjà le volume final.
Au Rayollet, depuis la fin de la première tranche des travaux de restauration du bâtiment, nous avons commencé la rénovation, voire la création, des aménagements paysagers tout autour. Après une semaine de taille et de nettoyage des abords, nous reprenons des plantations : Aizoacées, euphorbes, Poacées, hellébores…
Sous le Rayollet, dans le tiers paysage, un banc a été installé. Il a été fait avec le tronc d’un eucalyptus que nous avons dû abattre.
Dans le paysage d’Afrique du Sud, sur le talus des aloès, nous reprenons l’empierrement commencé il y a un mois.


Fragiles bambous…

Par ailleurs, dans le vallon d’Asie subtropicale, nous avons été obligés d’installer provisoirement une corde autour des bambous afin de protéger les pousses fragiles qui sont nombreuses cette année, grâce au « mauvais » temps…

 

Les jardiniers du Domaine du Rayol