Birdland : installation Land art Evènements culturels

Cet été, pour la troisième fois, le land art prend place au Jardin des Méditerranées. C’est dans la grande perspective, seule ligne droite du Jardin, que Franck Feurté et Rémi Duthoit, duo d’artiste/paysagiste connu sous le nom des « Éoliens », présentent une installation d’art environnemental, une œuvre originale créée pour le Domaine du Rayol, « Birdland ».

En cohésion parfaite avec les valeurs du Jardin, les « jardiniers du vent » ont choisi des matériaux simples et naturels pour produire leur œuvre : bambou pour la partie fixe, osier et plumes d’oies* pour la partie mobile. Ainsi, ce sont plusieurs dizaines de tiges, supportant toutes des plumes, qui s’élèvent dans cette partie du Jardin, sur une ligne de 300 m de long. Une installation en mouvement qui souligne la grande perspective, créant des ambiances surprenantes, tout en douceur. Elle propose de regarder le jardin autrement, d’en prendre la mesure.

Chacun des 250 éléments présents varie de 2 et 4 mètres de hauteur. Cette ondulation entraîne un jeu de perceptions pour le visiteur : celui-ci peut prendre plaisir à se perdre entre le graphisme de la perspective et la diversité du Jardin, puis retrouver le mouvement aléatoire des plumes qu’un moindre souffle anime.


Avec le Jardin, le vent est un élément moteur de cette œuvre cinétique. En effet, lorsqu’il s’engouffre depuis la mer par le vallon dans la grande perspective, le vent donne vie à la création des Éoliens. Les plumes blanches captent le souffle et les différentes lumières. Créant soudain une improvisation visuelle, le vent devient visible.

« Birdland » est une ode à la diversité abritée par le Jardin des Méditerranées et un clin d’œil au jazz de Charly Parker. Les « jardiniers du vent », comme ils se font appeler, invitent les visiteurs à venir contempler le Jardin, écouter les chants des oiseaux et regarder l’air monter de la mer. Avec la possibilité de se transformer à chaque instant grâce à l’improvisation de l’air, cette œuvre mobile fait écho à la nature changeante qui l’entoure, non sans rappeler les défis écologiques et la finitude des ressources naturelles.

« L’art ici se tient dans l’entre-temps : ce qui sépare et relie à la fois l’objet de son mouvement. Il pourrait y avoir des plumomètres chez les Éoliens : on mesurerait l’intensité poétique d’une installation. On s’apercevrait, dans ce monde de l’art, que la plus légère des œuvres est peut-être celle qui porte le message le plus consistant. Reste le vent. Sur cet appui indestructible se construit le rêve éolien. »
Gilles Clément, Le 6 décembre en l’air entre Paris et Abidjan.

Pour en savoir plus sur les Eoliens, consultez leur site internet.