En ce moment au Jardin : les premières plantations

En ce moment au Jardin : les premières plantations

Le 27 novembre 2017

La pluie a été des nôtres pendant une journée d’élagage en ce début de mois de novembre et ce fut la dernière fois qu’elle tomba depuis. Quelques millimètres seulement, qui ne rattrapent pas le manque hydrique de l’année, mais qui nous font espérer un changement de temps.

Nous avons abattu deux Eucalyptus polyenthemos dans le paysage d’Australie. L’ouverture de cette parcelle décidée en comité technique avec Gilles Clément nous permettra de rendre plus évident l’esprit d’un paysage de savane australienne que l’on appelle le Mallee.


Les plantations au Jardin

En ce moment, tous les paysages sont concernés par les plantations. Dans le paysage des Canaries, quelques echiums ont remplacé des pertes, des euphorbes aux allures de cactus colonnaires enrichissent la parcelle où nous avons aussi placé un grand dragonnier. C’est un don qui vient de Haute-Loire. Et son petit frère devrait arriver sous peu. Ils sont tous les deux issus de semis du célèbre dragonnier millénaire d’Icod de Los Vinos sur l’île de Tenerife aux Canaries. Là-bas, on le surnomme : « el drago », déclaré Monument National, il y a 100 ans.

Quelques restionnacées, proteacées et autres plantes ont été plantées dans la parcelle d’Afrique du Sud qui évoque le fynbos, ainsi que des semis de Dymorphoteca sinuata pour le Namaqualand. Au milieu du talus des pélargoniums, de belles souches de chamaerops, qui barraient le regard, avaient été retirées non sans mal. Ainsi, nous avons pu gagner de la profondeur. Pour mettre en valeur les beaux restios avec leur grandes « tiges » très graphiques, nous allons planter court avec des pelargonium, et même très bas en prolongeant le tapis très dense des Dymondia margaritae.


L’automne, saison privilégiée pour les lumières

Du haut de la colline du paysage du Chili d’altitude, la vue est magnifique. Le soleil rasant de ce milieu d’automne creuse les ombres, accentue les volumes et les contrastes faisant ressortir les floraisons fanées brunes, presque noires, des puyas au-dessus de la masse de leurs feuillages argentés. Cette année, beaucoup ont fleuri. Aussi, nous sélectionnons les plus décoratives et coupons les autres. Parmi les puyas, nous avons ajouté quelques cactus cierge fasicularia dans le vallon et des cactus boldo, escallonia, colliguaja et un quilaja sur le haut de la parcelle.

Au pied du paysage d’Amérique aride et juste au-dessus de l’ancien potager, deux grandes jardinières entourent une fontaine et se prolongent par une table de rempotage. Anciennement surmontées de châssis, elles servaient à l’époque des Potez et des Courmes. Nous avons planté des cactées et des succulentes qui nous ont été données, et un beau pachipodium.


Les premiers mimosas

mimosa

Les premiers mimosas

Des constellations de petits pompons jaunes éclairent déjà l’ombre des eucalyptus d’Australie. L’Acacia iteaphylla, très aérien avec ses fibules très fines, a commencé à fleurir au mois d’octobre. Puis l’Acacia podariifolia et l’Acacia conferta ont suivi. Mais le spectacle du moment est en train de s’achever.


L’Encephalarthos, une plante dioïque…

Dans le paysage d’Afrique du Sud, les deux énormes cônes de l’Encephalarthos, qui sont comme chez les conifères des fleurs et non des fruits, se sont lentement ouverts durant tout le mois, faisant apparaître d’énormes ovules (et non des graines) de couleur rouge-corail. De la famille des Zamiacées et de l’ordre des Cycadales, c’est une plante primitive et dioïque. Nous avons un pied femelle, il nous faudrait un pied mâle pour que la fécondation ait lieu.

Encephalarthos

L’Encephalarthos


Le 22 novembre était le dernier jour d’intervention de l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) qui, depuis quelques mois, venait chaque mercredi et jeudi pour nous « déalbatiser » le maquis. En effet, sur les 21 hectares gérés par le Domaine, sept sont jardinés régulièrement avec les cheminements. Mais, nous ne pouvons pas intervenir partout à l’intérieur du maquis, ce qui laisse le temps à l’Acacia dealbata, classé invasif, de se semer et de rejeter. Leur aide nous a été très précieuse.

Les jardiniers du Domaine du Rayol